Faire une thèse après le MVA

Faire une thèse après le MVA

Un débouché naturel du master MVA est de faire une thèse de doctorat dans un laboratoire de recherche académique ou en entreprise, en France et/ou à l’étranger. En tant que doctorant/e, vous bénéficierez d’un statut hybride en étant à la fois étudiant et salarié. L’élément clé et structurant pour la nature du projet de recherche est l’obtention d’un financement pour une durée de trois ans. On donne ici quelques informations sur les différentes sources de financement, mais il est entendu que le point central est la/le directeur de thèse qui habituellement oriente le/la candidat/e dans ses démarches.

Pour une thèse en France, il y a trois types de financement : 
1- les allocations doctorales sur financement public

(écoles doctorales, région,  labex, contrats doctoraux AMX pour les polytechniciens ou CDSN pour les normaliens, DGA, INRIA, CNRS, CEA, …). Le projet de thèse comprend le CV du candidat/e avec les notes de M2, un sujet de thèse détaillé (à construire avec le directeur de thèse), une école doctorale, un laboratoire d’accueil, une lettre de soutien du directeur de thèse.

Point positif : liberté totale dans la construction du projet (modulo les allocations “fléchées” sur des thématiques comme par exemple “maths pour les sciences du vivant”, …)

Points négatifs : (i) ces financements sont très compétitifs car en nombre très limité, les montants des allocations sont fixés et relativement bas (le prix de la liberté !).

Les dates limites de candidature aux différents “guichets” sont variables : elles s’étendent de février à mai/juin, pour une thèse qui commencera en septembre ou octobre. 

Voici quelques liens parmi beaucoup d’autres :
2- les financements de type Cifre pour une thèse en entreprise

Dans ce cas, le doctorant/e  est salarié/e de l’entreprise. Les candidatures se font au fil de l’eau et le projet de thèse comprend le cv du candidat/e, un sujet, une entreprise prête à recruter le candidat/e, un/e directeur de thèse, une école doctorale, un laboratoire public. Il y a alors trois types de contrats à établir : contrat doctoral (doctorant/e – école doctorale), contrat de travail (doctorant/e – entreprise), contrat de type collaboration de recherche (labo – entreprise).  A noter que les thèses en entreprise peuvent aussi être mises en place en marge du dispositif Cifre, mais il faut tenir compte du fait que le coût pour l’entreprise est supérieur. 

Organisme gérant les candidatures : ANRT (www.anrt.asso.fr)

Points positifs : (i) candidatures au fil de l’eau, (ii) salaire négociable

Difficulté : concilier la compétitivité en recherche (investissement long terme) et la valeur à relativement court terme de cette recherche pour l’entreprise.

3- les financements sur projet

Certains chercheurs/labos ont des financements spécifiques sur des contrats via des agences de recherche françaises ou européennes ou des contrats industriels et peuvent disposer de financements de thèse propres qu’ils peuvent attribuer de manière discrétionnaire. 

Points positifs : (i) candidatures au fil de l’eau, (ii) a priori moins compétitifs

Point négatif : le sujet est déjà posé, c’est à prendre ou à laisser.

 

Pour une thèse à l’étranger, les financements sur projet sont souvent ouverts à l’international et des offres circulent sur les listes de diffusion des communautés de recherche ou sur les pages web des laboratoires d’accueil. Pour les autres financements, il faut généralement s’engager sur des programmes pré-doctoraux qui peuvent nécessiter de refaire un master. 

 

Pour une thèse en cotutelle, qui est une thèse à la fois sur une université en France et à l’étranger, le financement est mixte. A noter que les cotutelles sont rarement pratiquées par les universités anglaises ou américaines!

 

Quelques liens utiles:
  • Sur le site du collège doctoral de Paris-Saclay, une liste de pistes de financements:

https://www.universite-paris-saclay.fr/fr/doctorat/devenir-doctorant/financements

  • Des informations plus orientées spécifiquement maths sur le site de l’Ecole doctorale de maths de Paris-Saclay (EDMH):

https://www.universite-paris-saclay.fr/fr/formation/doctorat/ecole-doctorale-de-mathematiques-hadamard-edmh#le-doctorat

 

FAQ

Q: Quel lien entre stage de M2 et thèse : doit-on les faire au même endroit ?

R: Non, pas nécessairement, mais de nombreux stages offrent la possibilité d’un prolongement en thèse, et faire un stage au même endroit de la thèse permet à l’encadrant/e et au candidat/e de mieux se connaitre, et de commencer à travailler sur le sujet de la thèse.

Q: Les débouchés sont-ils les mêmes après une thèse en milieu académique et en entreprise ?

R: Oui en théorie, mais en pratique les thèses en entreprise débouchent généralement sur des postes en R&D en entreprise, et assez peu sur des postes de chercheur ou enseignant-chercheur dans l’académique.

Q: Peut-on faire une année de pré-doc ?

R: Oui mais il n’y a pas de financement public prévu pour ça. Certains chercheurs ont cependant des financements sur projet permettant de le faire.

Q: Peut-on faire une thèse après une expérience professionnelle de quelques années après le master MVA ?

R: Oui, c’est tout à fait possible mais les dossiers de candidature sont généralement jugés moins prioritaires sur des demandes de bourses compétitives. Certains guichets imposent également des contraintes d’âge.